Jalouse, moi ??
Un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout …
Comme je le dis souvent,
“Je ne suis pas jalouse, mais j’ai les ongles très longs et un regard d’aigle derrière mes lunettes de myope…”
Parfois l’humour permet de faire passer notre travers très féminin, pour un petit clin d’oeil nécessaire.
Que celle qui n’a jamais été jalouse me lance la première pierre !
La jalousie, un message d’amour ?
Et si, manifester une certaine forme – légère, discrète, féminine – de jalousie était une déclaration d’amour masquée ???
Oui ! Je revendique une forme de jalousie, “touche pas à mon homme”, après tout on dit bien “touche pas à mon pote”.
Alors, cette petite voix qui parfois me chatouille, me titille est-elle normale ou débilitante ?
Je crois profondément qu’elle est une forme d’amour masquée et qu’elle me rappelle que même si nous sommes des êtres libres, adultes et respectueux, ce que nous avons construit et ce qui nous lie est un trésor à protéger.
Que je l’aime, que je tiens profondément à lui et qui s’y frotte s’y pique !
Pourtant, je ne fouille pas ses poches, je ne regarde pas ses sms et je lui fais profondément confiance, je n’ai pas peur, je suis juste vigilante et cela me met un peu plus de pression pour ne pas m’endormir dans notre amour si fort…
Il ne m’appartient pas mais il est précieux, et comme pour tout ce qui est précieux on y fait très attention !
Cette jalousie là est un baromètre, un signal, un message d’amour !
Jalousie, insécurité et puits sans fond ?
Pourtant je constate autour de moi des cas parfois bien différents.
Des cas où jalousie rime avec souffrance, avec conflits, avec emprisonnement et méfiance enracinée qui gâche tout plaisir.
Eleonore dit ne plus parvenir à dominer sa jalousie, celle-ci devient tellement présente qu’elle lui gâche la vie et l’empêche de se sentir épanouie.
“A la maison je suis toujours sur son dos, je ne supporte pas qu’il sorte sans moi et je surveille ses mails et ses SMS… Bref je suis jalouse !!!
Elle a fini par transformer l’amour de son mari en un combat sans fin. Elle ressent une quête de sécurité que rien ne comble.
Quoi qu’il lui dise, quoi qu’il fasse, elle doute.
Un regard sur une femme dans un restaurant ? elle devient folle,
Une parole bienveillante sur une collègue ? elle trépigne,
Un retard sur ses horaires ? elle fantasme,
Un long moment au téléphone ? elle devient méfiante.
L’ambiance à la maison devient impossible.
Jean tente de la rassurer mais elle n’entend rien.
Eléonore sait parfaitement que c’est une folie, mais cette folie là, il lui est impossible de la maîtriser. C’est plus fort qu’elle !
Elle vit une double peine :
- Peine de la jalousie maladive, de la peur,
- Et peine de la conscience que cette véritable folie est en train d’user leur amour.“Il finira par partir” dit-elle !
A croire que son inconscient est en train de scier la branche amoureuse
sur laquelle le couple s’est pourtant construit …
Que s’est il donc passé, d’où vient cette jalousie maladive ?
“Je sais pourquoi je suis comme ça, ma mère dirige mon père depuis toujours, mon père est devenu soit agressif, soit fuyant. Ils ont failli se quitter tant de fois !!
Il n’en peut plus… Il craque.”
Lorsqu’Eléonore était jeune, elle a développé une véritable peur de l’abandon et petit à petit elle est devenue inquiète puis jalouse. Et l’exemple de sa mère dominatrice et contrôlante s’est enracinée en elle. Comme un corail qui se nourrit des chairs dans lesquelles il grandit.
Comment sortir de ce cercle infernal ?
Comment gérer une jalousie maladive, une jalousie qui entrave notre liberté d’être et de vivre une vie sereine et d’où cela vient-il ?
- Peut-être retrouver une confiance en elle qui lui fait évidemment défaut …
- Regarder son enfant intérieure qui a été si insécure, et réapprendre à l’aimer, l’accueillir, la rassurer, lui donner tout l’amour et le réconfort qui lui avait manqué petite.
- Regarder ses parents dans LEUR histoire (qui reste avant tout leur histoire de couple, elle-même probablement issue de modèles parentaux particuliers)
- Et surtout leur rendre tout ce qui leur appartient, leur mode de vie, de communication, leur façon de s’aimer et de se désaimer
- Leur faire une lettre dans laquelle elle exprime tout ce que, petite fille, elle a ressenti, tout ce dont elle avait besoin qu’elle n’a pas reçu… Et brûler cette lettre ! La rendre à la mer ou à la terre.
- Et parler doucement de son insécurité profonde à son mari en lui expliquant qu’elle l’aime et qu’elle a confiance en lui, que c’est d’elle qu’elle doute
Pratiquer l’humour plus souvent - Vivre des moments inoubliables à deux qui lui feront sentir la profondeur du lien d’amour
- Et enfin, faire aussi une magnifique lettre à cette petite fille blessée en elle, qui attend d’être reconnue.
Exemple de début de lettre à mon enfant intérieur blessée
Ma petite chérie
Je vois ta tristesse et ta solitude.
Seule au monde, tu te sens seule et abandonnée, quelle injustice !
Tu aurais tant besoin d’être câlinée, réchauffée, aimée, entourée, guidée.
Ta solitude me touche et me rend triste. Tu sais que tu n’es pas seule puisque je suis là, tout à côté de toi. Regarde comme tu es belle et lumineuse. Je vois ta lumière et tout ton amour scintiller comme un diamant au coeur de ton coeur…
Une pratique d‘Oponopono pourrait aussi l’aider au quotidien à se pacifier :-). Ce petit rituel de pardon et de réconciliation qui apporte une paix profonde.
“Je suis désolée,
Pardon
Merci
Je t’aime”
Et vous êtes vous jalouse ?
Comment vivez vous cela ?
Est-ce que cela vous empoisonne parfois la vie ?
Vous avez envie que nous explorions plus loin le sujet ?
Dites-le moi et je vous proposerai des solutions intéressantes pour alléger voire “guérir” cette souffrance …
Avec le cœur
Edith