Parce que je le vaux bien.
Les termes estime de soi et la confiance en soi sont souvent utilisés indifféremment en se référant à la façon dont on se sent.
J’ai mis longtemps à différencier les deux, car il me semblait que l’un n’allait pas sans l’autre.
Jusqu’à ce que s’éclaire une évidence !
Ce sont des concepts certes reliés mais qui se travaillent différemment. Complémentaires.
C’est parfois par la confrontation des extrêmes que la lumière se fait. Se touche du doigt et du cœur !
L’illumination arriva par un entretien dans mon cabinet.
Recevant une cliente, que nous appellerons Eléonore, dont l’enfance avait été massacrée et qui pourtant faisait de grandes choses dans sa vie avec une détermination d’airain, je m’étonnais de la voir si confiante et déterminée, apparemment dépourvue de doutes sur la marche à suivre. Et pourtant avec une espèce de vision d’elle-même tout à fait peu positive.
Etonnamment, elle me disait aussi ne pas s’aimer du tout. Que rien en elle ne lui semblait digne d’amour. Rien.
Elle ne rayonnait que dans le faire, l’action débordante, les enjeux et batailles à dépasser et la conquête…
Et c’est vrai qu’elle affiche en toutes circonstances une sorte de solidité abrupte qui fascine.
Et qu’elle réussit presque tout ce qu’elle touche avec une distance amusée.
Comment comprendre ce qui nous différencie ?
Son histoire :
Jamais dans son enfance, elle ne s’est sentie portée par sa famille, ni même reconnue.
” J’étais un cygne dans une couvée de canards”.
Elle n’a rien contre les canards, mais lorsque l’on se sent un cygne, c’est parfois difficile de se sentir partie de la famille. Et ne pas appartenir au clan amène beaucoup de questions. Petite, elle se demandait même si par hasard, par chance, elle avait été adoptée – situation bien sûr provisoire dont elle attendait l’heureux dénouement – ou si des êtres d’une autre planète n’allaient pas prendre conscience de leur erreur et venir la reprendre :-)…
Les années passèrent, les galères aussi, et à force de se battre, elle les gagnait toutes l’une après l’autre. Tout ce qu’elle faisait, exprimait ressentait se heurtait à l’incompréhension au mieux et au jugement moqueur au pire.
Le domaine affectif était celui dans sa vie qui souffrait le plus…
Comment aimer sereinement quand on ne s’aime pas ?
Comment accepter d’être aimée par quelqu’un de valeur quand on se sent indigne de l’être ?
Comment attirer quelqu’un de valeur quand on se sent indigne d’amour ?
Mon histoire :
Face à elle, je m’étonnais de mes doutes récurrents, moi qui ai toujours baigné dans l’admiration que me témoignent depuis mon enfance tout mon entourage. J’ai toujours eu du mal à avoir une confiance profonde.
Mes parents d’abord, si fiers de moi, et toujours à me dire que j’étais une petite fille formidable, que je ne pouvais que réussir, et qui ont construit en moi un socle solide de potentiel.
Me poussant vers les meilleures études, me disant “Fonce” dès qu’une grande aventure pointait le bout du museau…
Mon frère ainé de 9 ans, me regardant comme celle qui allait conquérir le monde et réparerait ses “insuffisances”.
Mes enseignants, de concert, me disant que j’avais un grand potentiel.
Mes amies me considérant comme la meneuse d’idées folles.
Mes grands-mères : Toi, tu es l’as des as, on ne te comprendra jamais” !
Face à cet amour, je doutais de moi, mais je m’aimais…
Alors pourquoi ai-je toujours été noyée de doutes en dépit de mes nombreuses réalisations ?
Pourquoi Eléonore est-elle si assurée de réussir ?
Qu’est-ce qui différencie nos deux personnalités, nos deux regards sur le monde et sur nous-mêmes ?
Eléonore a une confiance en elle en or massif et une estime de soi quasiment nulle, donc un amour de soi très faible…
C’est en faisant, en réussissant à dominer la vie qu’elle a survécu.
De mon côté, j’ai une estime de moi très positive, mais une confiance en moi plutôt moyenne.
Et je peux dire que globalement je m’aime plutôt profondément… En tout cas, maintenant 😉
Mais on m’a mis la barre tellement haut que ma question existentielle était comment atteindre ce niveau d’attentes perçu de mon entourage ?
Cela créait un décalage permanent entre mon estime de moi et ma confiance en moi…
L’estime de soi se construit tôt, dans enfance.
Dans l’amour inconditionnel des parents, dans leur regard plein de tendresse et de reconnaissance. “Tu es important dans notre vie, tu es unique, tu es un maillon essentiel de notre famille. Tu appartiens au clan”.
Elle fait référence à la vision globale, positive ou pas, que vous avez de vous-même.
Elle se nourrit de regards bienveillants, d’encouragements et de la certitude que l’on est à la bonne place.
Une mauvaise estime de soi peut nous emmener vers des relations malsaines, où le se voit souvent déprécié par les autres (patrons, partenaires de vie…). Elle s’exprime par « je suis nulle, je n’en vaux pas la peine”
La confiance en soi se construit dans l’action.
La confiance en soi exprime comment vous vous sentez quant à vos capacités à agir et garder le contrôle des situations.
Elle se développe davantage dans l’action. D’où la confiance en soi inébranlable d’Eléonore.
Elle l’a densifiée, structurée et renforcée dans ses challenges successifs et ses victoires sur l’adversité.
L’amour de soi, c’est plus personnel… plus difficile à évaluer.
Posez-vous la question suivante :
Sur une échelle de 1 à 10, à combien est-ce que j’évalue mon amour de moi-mêê ?
Pas facile ?
Avoir été aimé inconditionnellement par ses parents ou des substituts est une première clé.
Je dirai que ça s’exprime essentiellement par la manière dont on se traite, prend soin de soi, dont on parle de soi, dont on respecte son corps, son temps, ses relations, dont on aime ce à quoi on ressemble… Son image.
Ce que l’on s’offre au quotidien pour se sentir bien, c’est aussi la reconnaissance de Soi, de l’être riche qui nous habite.
Dans ce sens, on peut dire que la spiritualité peut contribuer à le développer…
Elle s’exprime par une bienveillance naturelle envers soi-même. Et une évidence que l’on mérite le meilleur.
Mais comment faire quand on manque d’estime de soi, ou de confiance en soi ?
Comme le dit Florence Servan-Schreiber : “Il est plus facile d’apprendre à être gentil avec soi que de se dire : « Il faut absolument que j’aie plus confiance en moi ». Car en se répétant « Je manque de confiance en moi », on sous-entend « Je devrais m’estimer mieux ». Les chercheurs parlent aujourd’hui d’auto-compassion :
Il s’agit simplement d’être tendre avec soi, de se dire quand on se sent inadéquat, « Vas-y, tu peux y arriver, je suis avec toi ».
Développer son système ACE© !
ACE © en anglais c’est l’AS, le joker, le triplé gagnant !
En jouant sur les 3 éléments au fur et à mesure des situations.
Amour de Soi
Confiance en Soi
Estime de Soi.
Alors voici 5 conseils précieux pour commencer à développer votre “trio gagnant personnel”. Votre ACE.
- Identifiez vos blessures principales, ce qui vous rend vulnérable.“Nos plus grandes blessures sont le ferment de notre excellence”. Martine Garcin-Fradet.Nous traiterons cela dans un article spécifique. Et accueillez ces blessures avec bienveillance, comme vous le feriez pour votre meilleure amie.
Vous les reconnaitrez en vous mettant à l’écoute de votre enfant intérieur :
Humiliation, abandon, rejet, trahison, injustice, non reconnaissance, maltraitance.
Nous avons tous et toutes un peu de tout cela… Lié à des événements de la vie qui ont laissé une trace sensible, douloureuse…
Regardez au fond de vous. Et accueillez. - Pratiquez régulièrement des rituels d’amour pour vous.Prenez soin de vous. Encore et toujours. Vous êtes la première personne à soigner dans votre vie.
Pourquoi dans les avions demande-t-on aux parents de mettre leur masque avant de le mettre aux enfants ?
parce que l’on est davantage utile lorsque l’on est en sécurité, et bien dans sa peau !!!
Faites pareil dans la vie :-).
Offrez-vous régulièrement des moments de qualité, prenez le temps de faire le point de ce qui vous plaît, de ce qui vous touche. remplissez votre boîte à rêves. Sachez ce qui vous fait du bien. Respectez votre corps comme un temple sacré… Soignez son énergie, chaque parcelle de ce corps est importante, connectez-vous même à vos cellules 🙂 - Chassez toute comparaison avec autrui. Vous êtes UNIQUE.Fermez Facebook et autres réseaux sociaux, ou limitez vous fortement leur accès.
On a récemment testé l’impact des réseaux sociaux, vitrines de vies idéales ou tout au moins idéalisées. Il s’avère qu’elles finissent par nous ruiner le moral. L’herbe semble tellement plus verte chez les autres ! - Trouver votre “cocon de bien-être ici et maintenant”.Un coin de nature, un lieu protégé dans votre maison, un lieu juste à vous. Où vous sentir bien, où pratiquer le zen, la respiration sereine, la paix intérieure. Demain est un autre jour. Posez-vous dans vos ressources de paix et de calme.
Octroyez vous du temps de vide, juste pour vous. A l’écoute de votre souffle, de votre être qui ne demande qu’à s’exprimer. A petre entendu. - Apprenez à lâcher-prise.
On ne peut pas tout maîtriser ! Accepter cette réalité incontournable permet d’apaiser tout votre état intérieur.
“Mon Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux”. Marc Aurèle.En lâchant prise, on comprend que chaque chose a son temps, et lorsque les vents sont contraires, on se rend compte que c’est juste une forme d’impermanence normale, qui n’a aucune raison d’impacter notre confiance en soi. - Pratiquez l’art des petits pas ! Idéal pour booster votre confiance en vous. Alors, OSEZ, faites, allez-y, dépassez-vous, donnez vous des challenges et vous constaterez que vous êtes capables de le faire.
ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort et c’est en faisant que l’on apprend, que l’on développe ses capacités et que l’on se fait de plus en plus confiance.
Un enfant tombe 10 fois avant de marcher, puis de courir, faites de même…
Faites et si vous tombez, recommencez.Si cet article vous a plu, intéressé, permis de comprendre quelque chose de différent, provoqué un déclic …
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