Les 3 principales raisons qui vous empêchent de vous épanouir dans votre couple.
Et les 4 clefs qui permettent de les éviter.
Les couples que j’observe et accompagne souffrent souvent d’un quiproquo colossal, qui finit par empoisonner toute la relation et installer des systèmes de fonctionnements erronés dont il est impératif de se défaire.
Celui de la fusion et de la perte de liberté.
Ce sont des dérives homéopathiques, lentes, progressives et souvent invisibles qui petit à petit faussent la ligne et la qualité de la réception entre les êtres. Qui nous éloignent de nous-mêmes et nourrissent un contrat basé sur une illusion.
Les 3 principaux écueils
Il y a 3 principaux écueils, à connaître, pour radicalement et durablement alléger les tensions et transformer une relation insatisfaisante en véritable source de joie et de bien-être.
Pour permettre à deux êtres qui se sont liés pour longtemps de se retrouver.
Et les aider à devenir le meilleur de soi-même au service du couple et de l’entourage.
Chasser l’illusion que cela se fait tout seul …
Chercher à construire un couple durable, vivant, solaire ne se fait pas tout seul.
Nous savons tous que la tentation d’une île, d’un couple amoureux et immuable tout au long d’une vie, est illusoire.
La vie très vite nous confronte à nous-mêmes, au quotidien, à l’usure, au manque de vigilance.
Elle nous confronte à nos réalités de personnes non finies, imprégnées de notre histoire, dans notre imperfection.
Nous sommes des êtres en devenir, évolutifs, nous sommes en grandissement perpétuel et la vie est là pour nous “polir la couenne” comme le dit avec humour mon filleul autiste Maxime.
Alors comment grandir pour devenir le meilleur de nous-mêmes et éviter les écueils qui nous égarent en route ou constituent de véritables barrages.
Nous pratiquons tous 3 erreurs majeures:
1 . Un mauvais positionnement de soi
- Ne pas oser dire NON
Dire non est bien plus difficile que dire oui. Dire non, c’est se positionner, c’est considérer que l’on a autant de droits que de devoir. C’est parfois prendre le risque de déplaire, de se disputer.
- La culpabilité de s’occuper de soi
Les femmes ont longtemps porté tant de charges et rempli tant de postes que lâcher certaines d’entre elles laisse un vide dont elle ses sentent coupables. Du temps pour soi, c’est du temps en moins pour l’autre. Combien de femmes passent “après”, après le quotidien, les courses, les enfants, les devoirs, les repas, le ménage… et j’en passe ! - Ne pas oser prendre de temps pour soi
La culpabilité fait en sorte que l’on ne trouve pas ce temps.
On aimerait, mais le temps est insaisissable. Il fuit et nos désirs avec lui. - Ne plus / pas savoir ce qui est bon pour soi
A la fin, on ne sait même plus vraiment ce dont on a besoin, envie.
On a tellement procrastiné, reporté le temps pour soi, que l’on ne ressent plus de vrai désir. L’inertie nous guette. L’éteignoir à désir. Le “à quoi bon” ?2 . Attendre de l’autre qu’il soit autre que ce qu’il est et qu’il nous lise et nous devine
- Attendre de l’autre qu’il soit différent de ce qu’il est.
Vouloir changer l’autre, le désirer autrement que ce qu’il est vraiment, se sentir frustré par les différences au lieu de le considérer comme une source de richesse.
- Ne pas le regarder et l’accepter dans ce qu’il est vraiment
Le regarder dans son intégrité c’est se permettre d’être soi-même. Le couple peut être un véritable tremplin pour être soi-même.
- Rêver d’une impossible fusion, d’une forme magique de télépathie. Rêver de se perdre dans l’autre. Ou craindre que l’amour implique que l’on se perde soi-même et renoncer à une part de soi pour l’autre.
3 . Faire porter au couple la responsabilité du développement de chacun.
Pour citer le psychanalyste Alain Héril :
« … on ne présente le couple que comme la mort de l’individu, comment ne pas comprendre que la revendication d’individualité soit légitime. Elle cache notre peur d’être changé par l’amour. La peur de se perdre. Sans doute aussi la peur de se trouver »
- Le chemin de Soi est long et difficile
“On ne naît pas libre, on le devient…”
Et cet engagement est un chemin sans fin qui permet de nous affiner au fil des années.
C’est un fil que l’on tire doucement pour éclore. A soi, à l’autre.
- 1 + 1 # 2 … Le couple n’est pas la somme des 2
Si nous mettons tout de nous, tout de chacun dans le couple, sans trier ce qui appartient à soi, de ce qui appartient au couple, nous l’asphyxions.
Nous portons en nous des complexités, des charges et des douleurs qu’il est bon de ne pas apporter en vrac dans notre lien à l’autre de manière à ne pas l’encombrer et l’étouffer de nos pollutions.
- 1 + 1 # 1 Le couple est encore moins la fusion des 2
Les espaces de chacun sont essentiels, faute de quoi, le terreau commun meurt de manque d’oxygène et d’apports extérieurs.
Le difficile challenge d’aller au bout de soi sans tout casser !
Aller au bout de mes rêves, de mes recherches, explorer mes dons, penser à me développer en toute intégrité m’a été souvent difficile.
J’ai expérimenté dans ma vie de couple, au fil des années, cette traversée de l’illusion et du désir de ne faire qu’un…
J’avoue que le plus douloureux a été de faire le deuil de l’impossible fusion, afin d’arriver à la véritable liberté de chacun.
Oser aller vers moi-même, parfois au risque de perdre l’autre.
Je croyais alors que liberté était incompatible avec couple uni. Je m’imaginais même qu’elle représentait un danger. Un porte ouverte sur la séparation.
Combien de fois je me suis sentie coupable d’oser explorer des facettes de moi qui n’étaient pas dans le contrat de base.
Quand on se rencontre à 30 ans, on est encore si jeune, en construction, plein de son histoire et juste en devenir…
Et on n’est pas la même qu’à 40 …
On a encore tant de choses à découvrir, à nettoyer, qu’inévitablement on va évoluer et j’ai souvent eu peur de devenir tellement autre que j’en perdrais le lien d’origine de notre amour du début.
Mais pourtant, notre lien a pu grandir et se métamorphoser.
Car c’est en grandissant, en devenant une meilleure version de moi-même, que j’ai pu apporter de nouvelles richesses à notre histoire.
J’ai compris que je portais en moi des pépites à découvrir pour pouvoir les offrir. Et j’ai osé mettre en place tout ce qui pourrait nous amener à cette vraie liberté d’être ensemble tout en étant soi.r
Les 4 règles à connaître pour explorer ces étapes avec délicatesse
Car grandir – parfois hors du lien – demande beaucoup de subtilité.
Le couple est un espace magnifique pour grandir et se dépasser.
Mais il y a des règles dans ce travail…
1 . Ce n’est pas contre l’autre, c’est d’abord pour soi.
C’est notre responsabilité d’être humain de grandir et de prendre notre vraie place.
De trouver notre sens profond et de vivre en conformité avec sa personnalité.
Oser être soi.
2 . Mettre un panneau “en travaux”
J’ai souvent gardé secrètes mes avancées, mes explorations.
Mis un panneau virtuel “en travaux”, le temps de découvrir ma vérité intérieure, de consolider ce moi naissant, d’explorer avec détermination ce meilleur de moi qui ne demandait qu’à grandir. Pour enfin le partager.
3 . La liberté de chacun est essentielle et la mienne rejaillit sur la sienne.
“Je suis moi, tu es toi”
Et chacun de nous a son sens et une richesse à apporter au monde.
Nos libertés conjuguées seront notre force commune.
Qu’y a-t-il de plus rayonnant que deux êtres libres qui ensemble, apportent leur différence et leur singularité au monde.
Un ami très cher, écrivain, Pierre-Louis Humbert (+) nous a dit il y a quelques années, après trois semaines passées ensemble :
« A vous deux, il ne manque rien. Ensemble vous avez tout »
C’est en entendant cela que j’ai compris l’intérêt de nos différences.
Et souvent, lorsque mes vieux démons de fusion remontent, je me remémore cette vérité si évidente.
Il est l’Autre et c’est la combinaison de nos différences qui fait toute notre richesse…
4 . La confiance en soi, en l’autre et en la vie est essentielle.
Rien de grand ne se construit dans la peur
Nos enfants aussi, attendent de nous cet exemple de parents debout, dans la richesse de leur personnalité, de leur compréhension et dans leur courage de s’assumer en allant au bout de leur pleine réalisation.
Pour conclure, je vous livre un regard qui me semble très intéressant au sujet de l’évolution du couple …
Par Marcel Bernier & Marie-Hélène Simard.
Extraite de “La rupture amoureuse” Édité par Eyrolles
“Milieu de vie, milieu de journée,
A chaque crépuscule succède l’aube…”
“À quarante ans, nous doutons…
Après l’étape d’expérimentation, nous arrivons au milieu de notre vie, environ de 40 à 65 ans. L’adulte que nous sommes se trouve de nouveau confronté à la nécessité de modifier ou de remettre au goût du jour son rêve de vie.
Il reconsidère son travail, réévalue sa relation amoureuse et son style de vie.
« Mon métier me convient-il ? Est-ce que je travaille trop ? Est-ce que ma relation a un sens ? »
Sont autant de questions que nous sommes amenés à nous poser.Cette période de deuil, qui nous invite à perdre certaines illusions, fragilise parfois notre couple et ses fondements. Nous nous sentons à la fois jeune et vieux. Il nous reste encore du temps pour réaliser d’autres rêves et l’avantage d’avoir acquis assez d’expérience de vie pour mieux nous connaître.
De plus, le désir de laisser notre trace se fait plus pressant avec la prise de conscience de notre propre mort.
Cette période, lorsque nous parvenons à la traverser, débouche sur une meilleure connaissance de nous-mêmes, une plus grande maturité”.
© Edith LASSIAT
“La coach des Femmes Zen & Solaires”
© Crédit photo Fotolia et Edith Lassiat
1 Commentaire. En écrire un nouveau
Merci c’est très édifiant mais ma préoccupation se situe au niveau du développement de soi. Comment avez vous fait pour devenir quelqu’un de meilleur ?