J’ai toujours été attirée par les couples rayonnants, solaires.
Les couples inspirants, ceux où l’on sent que chacun a trouvé sa place et surtout qui émanent cette vibration complice entre eux. Ils ont été mes meilleurs et premiers modèles.
C’est chez eux que j’ai trouvé les clés d’un couple vivant.
C’est auprès d’eux que je me suis nourrie et c’est leur exemple qui m’a guidé depuis 28 ans.
Ces couples émanent une fluidité joyeuse.
Ils respirent la complicité et l’enthousiasme.
Je partage ce privilège depuis des années avec mon mari.
Et nos traversées parfois “sportives” ont été dépassées et transmutées grâce à ces guides silencieux.
Aujourd’hui, beaucoup de personnes viennent chercher – chez nous – cette sensation de bien-être que nous partageons volontiers.
Notre paix irradie et cette diffusion rend les partages autour de nous tellement légers que tous repartent avec la sensation que c’est possible… cette joie est contagieuse, communicative et rejaillit sur eux.
Ils repartent plus proches et découvrent que leur couple peut aussi rayonner, être solaire.
J’aimerais vous inviter à découvrir une des clefs essentielles qui nous a permis de devenir un couple solaire.
Tant de couples en souffrance…
Dans ma pratique de coach, j’accompagne de nombreuses femmes qui ne se retrouvent plus dans leur histoire de couple.
Elles souffrent de couples éteints, sont déçues ou en souffrance,
Parfois elles rêvent de divorcer.
De claquer la porte.
OUSTE !!! Je reprends ma liberté.
La tentation d’un ailleurs plus libre et surtout nouveau.
La plupart ne bougent pas, car quelque chose les retient.
La sensation de n’avoir pas vraiment terminé l’histoire. Au delà de la peur de tout quitter, des enfants, des enjeux matériels, au delà de tous ces paramètres extérieurs, elles ressentent encore au fond d’elles-mêmes un attachement, un lien toujours actif, qui, même s’il ne les nourrit plus, ne les libère pas pour autant.
Certaines passent à l’acte. Et pourtant …
Elles en sortent oppressées, vaincues, encore plus seules et démunies qu’avant. Comme vous, je suis fréquemment le témoin souvent silencieux de ces séparations douloureuses, qui s’avèrent au bout du compte une mauvaise réponse à une question mal posée.
Je parle ici de ces séparations nombreuses, qui laissent un goût amer à chacun, aux enfants et provoquent souvent des séismes dans leur cercle social, avec la nécessité de faire des choix, de recevoir les “élus” séparément et de mettre aux oubliettes les grands moments de partage qui ont baigné des années de fêtes, de vacances, de liens entre enfants. Ces dommages collatéraux vont aussi alimenter les regrets, les manques et la tristesse.
La séparation arrive parfois sur un terrain que l’amour n’a pas déserté.
Le pire à mes yeux est lorsque ces couples se quittent alors que le lien est encore fort, la tendresse voire l’amour sont toujours puissants mais cachés derrière un manteau de reproches, de non-dits, de tentatives vaines de se retrouver. C’est tellement triste de voir ces séparations manquées, ambiguës où flotte la déception de ne pas se sentir libérée de l’autre alors qu’il n’est plus là.
On se promettait de revivre, de respirer, de se retrouver, de se sentir allégé de l’autre et il n’en est rien.
On ne peut même pas se projeter dans une autre histoire car le terrain est encore imprégné de cette histoire non finie.
Cherchez l’erreur…
Je me suis longuement interrogée sur l’erreur N°1 que la plupart d’entre eux ont laissé s’infiltrer dans leur vie.
L’erreur qui mène à un profond mal d’être.
Je la vois aujourd’hui comme quelque chose d’évident, de tellement simple que c’est à la portée de chacun.
Considérer l’autre et le couple, comme acquis.
Ne plus faire d’effort !
Ni pour soi, ni pour l’autre.
Un vieux dicton parlait il y a des années en parlant du mariage “du calme feutré d’un foyer…”
Avec son autre magnifique version issue des contes de fées, dont petites, nous avons été imprégnées :
“Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants”
Ceci a nourri notre inconscient collectif et continue à créer en nous une illusion fondamentale de cocon serein, figé, sans autre base qu’une image éloignée de la réalité des êtres.
Le couple est un lien vivant, en mutation perpétuelle
Nourri de tant de sources il est à la fois fragile et puissant.
C’est le paradoxe, il devient fragile si on l’étouffe, puissant si on l’ouvre à son évolution à l’alchimie particulière de deux êtres qui cheminent en conscience.
Le mariage au même titre que le couple n’est pas un objectif ou un but, mais un point de départ…
Créer cette mini communauté à vie est un challenge.
Se lier pour une vie, s’atteler à quelqu’un de différent de soi, se promettre fidélité et fusion…
Serait-ce contre-nature ?
Par essence, l’être est libre ! Le couple est un lien entre deux êtres libres…
Nous sommes des êtres libres en quête de soi.
Or, il faut du temps, des années et du vécu pour
- Se trouver,
- Se définir,
- Contacter son essence profonde
- Savoir vraiment qui l’on est et ce pourquoi l’on est fait
- Savoir quels potentiels on recèle.
Beaucoup de couples non mariés ou en unions libres semblent avoir évité l’écueil du “C’est gagné”.
Il est probable que la nature de leur statut, dont l’engagement officiel est exclu, leur permet une plus grande liberté de “prendre la porte” et cette facilité de se séparer y contribue fortement … Rien n’est gagné, ni acquis.
Le mariage, union officielle, est un engagement dans la durée qui demande paradoxalement une conscience aiguë que tout est à construire chaque jour avec un soin particulier.
Le laisser-aller qui est une mauvaise interprétation de la confiance ou de l’intimité peut tout à fait en faire partie.
Le cœur de cette erreur : L’oubli de soi, l’oubli de l’Autre
Lorsque l’on se marie, que sait-on véritablement de soi, de ses rêves, hormis de solides projections familiales, repères ou contre repères, a-t-on eu le temps de les explorer ?
Le chemin vers soi est long et semé d’embûches, il demande de l’espace et du temps pour soi, une autorisation à s’accorder une attention particulière pour sentir, construire sa véritable identité.
Ceci est vrai pour chacun.
Il inclut le risque de l’éloignement et de la découverte que les chemins qui se sont créés ensemble, peuvent parfois devenir trop étroits pour laisser chacun tracer son propre sillon.
De là une tentation de fusion où tous les pas se glissent dans la même trace.
Où mon pas (mon identité) ne se distingue plus du tien (ton identité).
La perte d’identité dont on étouffe et dont on accuse l’autre d’être la source coupable, deviennent la source principale de cette sensation de vide et d’enfermement.
Des fils invisibles de prison semblables à une toile d’araignée, se sont tissés dans la relation et nous sommes empêtrés dans un fatras d’illusions.
Considérer l’autre comme acquis c’est ne plus le voir comme un être autonome, vivant, évoluant, unique, intègre mais comme une part de soi.
Alors mon meilleur conseil …
Celui qui a permis de transmuter les liens de tant de couples éteints
“Regarder l’autre dans toute sa singularité, sa réalité, son être”. Libérer, ouvrir le lien !
Il est lui, je suis moi.
Nous ne sommes pas 1.
Le couple est une entité en soi, qui n’est ni toi, ni moi, ni même la somme de nous deux mais bien plus.
Regarder l’autre comme s’il était un être à conquérir permet de mettre dans la relation de la fraîcheur, de la douceur, du jeu. Lui parler comme si tout était à recommencer.
- Un couple sans surprise est un couple éteint.
- Respecter l’autre dans qui il est, le considérer dans sa liberté d’être. Il “n’appartient” pas au couple.
Il ne m’appartient pas. - Il est avant tout , au delà de l’intime, une personne à part entière, à respecter, conquérir, aimer et séduire car il est LIBRE.
- Changer mon regard sur lui, passer de l’amour fusionnel du début à une distance de séduction qui permet de lui rendre sa véritable autonomie.
- L’autoriser à aller vers lui-même, et aller vers moi-même
Prendre le temps d’amener dans le lien, le meilleur de soi.
Déposer ses encombrants, ses griefs, ses peurs, ses colères, ses empressements pour s’adresser à lui avec tout le respect que l’on accorderait à quelqu’un que l’on découvrirait, son patron, un ami.
© Edith Lassiat “La coach des Femmes Zen & Solaires”
© Crédits photos Fotolia